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Le Sefer Yetzirah (Livre de la Création)
L’un des plus anciens textes kabbalistiques (IIIe–VIe s.). Il expose une cosmologie mystique fondée sur les lettres hébraïques et les sefirot, forces divines de création. -
Le Zohar (Livre de la Splendeur, XIIIe s.)
Texte fondamental de la kabbale. Il commente la Torah en dévoilant les mystères de l’arbre de vie, les mondes divins et la dynamique entre Dieu et l’âme humaine. -
Isaac Louria – Enseignements du Ari (XVIe, Safed)
Système mystique complexe basé sur le tsimtsoum (rétraction divine), les mondes brisés et la réparation du monde (tikkoun). Fondation du messianisme kabbalistique. -
Hayyim Vital – Etz Hayyim (L’Arbre de Vie)
Élève de Louria, il codifie et commente l’ensemble de sa kabbale. Décrit les niveaux de l’âme, les émanations et les réparations spirituelles. -
Abraham Aboulafia – L’Épître sur l’union mystique (XIIIe s.)
Promoteur d’une kabbale extatique, fondée sur les permutations de lettres, la respiration et la méditation pour atteindre l’union directe avec Dieu. -
Bahya Ibn Paquda – Les Devoirs des Cœurs (XIe s.)
Œuvre de piété intérieure. L’auteur y propose une spiritualité du cœur, faite d’introspection, de confiance, de purification intérieure. -
Moïse de Léon – Le Livre du secret suprême (attribué au Zohar)
Traite de la Shekhinah (présence divine) comme réalité immanente à éveiller par l’amour, l’étude et la contemplation. -
Nachman de Bratslav – Contes hassidiques et enseignements (XIXe s.)
Rabbi visionnaire, poète et conteur. Il prône la joie, la foi simple, la prière personnelle et l’union à Dieu dans le quotidien. -
Baal Shem Tov – Paroles recueillies (XVIIIe s.)
Fondateur du hassidisme. Sa mystique repose sur l’amour, la ferveur dans la prière et la présence de Dieu en toute chose. -
Moshe Cordovero – Pardès Rimonim (XVIe s.)
Système kabbalistique structuré et philosophique. Il unifie les traditions kabbalistiques antérieures dans une synthèse lumineuse. -
Elie Benamozegh – Israël et l’Humanité (XIXe, Livourne)
Grand penseur ésotérique italien. Il voit dans la kabbale une sagesse universelle pour le dialogue entre les religions. -
Aryeh Kaplan – La Méditation juive (XXe s.)
Vulgarisateur contemporain des pratiques mystiques juives. Il décrit les techniques anciennes de concentration, d’introspection et de communion. -
Adin Steinsaltz – La Rose aux treize pétales (XXe s.)
Introduction pédagogique à la kabbale. Clarté remarquable sur les concepts fondamentaux : sefirot, âmes, mondes, langage sacré. -
Martin Buber – Les récits hassidiques (XXe s.)
Philosophe juif existentialiste. Il rend hommage aux maîtres hassidiques à travers des récits vivants et initiatiques. -
Gershom Scholem – Les grands courants de la mystique juive (XXe s.)
Étude historique magistrale. Il décrit le développement de la kabbale, du Zohar au hassidisme, en soulignant sa portée théologique et existentielle.
(Kabbale, hassidisme, spiritualité prophétique)