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Mission de vie
Elle vous guide dans la libération de schémas hérités, et vous aide à tirer le meilleur de vos expériences passées pour créer un présent plus libre et conscient.
La voyance à travers les âges : l’œil du temps et des mondes
Depuis l’aube des civilisations, l’homme cherche à connaître ce qui échappe à ses sens, à deviner l’avenir, à lire l’invisible dans le visible. La voyance, au cœur de toutes les traditions spirituelles, est cette faculté de percevoir au-delà du voile, de capter ce qui est encore à naître ou ce qui existe sur d’autres plans. Elle est l’œil intérieur, l’intuition sacrée, la mémoire de l’âme qui se souvient d’avant le temps.
Dans l’Antiquité, les rois et les guerriers ne prenaient aucune décision importante sans consulter un voyant, une pythie, un devin. À Delphes, la Pythie d’Apollon entrait en transe sur un trépied sacré, respirant des vapeurs émanant de la Terre-Mère, pour délivrer des paroles codées. Elle ne prédisait pas de simples événements : elle révélait des archétypes. Son message, voilé, obligeait l’interprétation. Car la voyance ne donne jamais des certitudes ; elle invite à lire les signes.
Chez les Celtes, les druides pratiquaient une forme de clairvoyance liée aux cycles de la nature. Ils lisaient dans le vol des oiseaux, l’ondulation des feuilles, les flux des astres. Pour eux, la voyance était une science sacrée, enseignée à ceux qui savaient écouter le chant des éléments. Elle était transmise de maître à élève, dans le secret des forêts, à l’écoute de l’âme du monde.
En Égypte, les prêtres de Thot savaient lire dans les étoiles et les rêves. Ils pratiquaient l’onirocritique (interprétation des songes), mais aussi la radiesthésie, la lecture des énergies subtiles, et la divination par les symboles. Ils voyaient le temps comme un espace vivant, un corps vibratoire qu’il est possible de sonder à partir du point fixe du cœur éveillé.
Dans la tradition hébraïque, certains prophètes recevaient des visions directes – des oracles, des flammes de vérité, des paroles venues du Très-Haut. La voyance devient alors révélation, non d’un futur figé, mais d’un appel à la transformation. Le voyant est un témoin du divin, parfois rejeté, parfois honoré, mais toujours porteur d’un feu qui dérange les aveugles.
Plus tard, au Moyen Âge, la voyance se dissimule sous le voile du secret. Accusée de sorcellerie par les pouvoirs religieux, elle est chassée des places publiques, mais survit dans les campagnes, chez les sages-femmes, les herboristes, les femmes de savoir. Ce sont elles qui, la nuit, regardent les flammes ou les gouttes d’huile pour lire le destin. Leur voyance est liée au corps, aux cycles lunaires, au sang, aux naissances. Une voyance tellurique, enracinée, mais redoutée par l’ordre patriarcal.
À la Renaissance, surgissent les figures de Nostradamus ou de Paracelse, qui mêlent alchimie, astrologie, vision prophétique et médecine spirituelle. Leur voyance est cosmique, ancrée dans la correspondance entre le microcosme et le macrocosme. Ils lisent le monde comme un livre sacré, où chaque signe, chaque maladie, chaque rêve, est une lettre du divin.
Puis vient le siècle des Lumières, où la raison tente d’effacer toute trace d’invisible. La voyance est moquée, marginalisée, reléguée aux marges de la science. Pourtant, c’est justement à cette époque que naissent les premières grandes traditions spirites et ésotériques modernes. On cherche à mesurer les ondes, à décrire les visions, à prouver l’intuition. La voyance devient à la fois suspecte et fascinante.
Au XIXe siècle, les grandes voyantes médiumniques comme Léon Denis, Allan Kardec ou Madame Blavatsky affirment que la voyance est une capacité de l’âme, une fonction naturelle de l’esprit dégagé de la matière. L’être humain, selon eux, est traversé par des vibrations, et celui qui affine ses perceptions peut capter des images, des sons, des scènes du futur possible. Il ne s’agit pas de prédire un destin figé, mais de voir les lignes de probabilité.
Dans les écrits modernes et ésotériques, la voyance est souvent confondue avec la divination. Mais pour les initiés, la voyance n’est pas une lecture de fortune, c’est une ouverture de conscience. Le voyant est celui qui voit avec l’âme, avec le centre du front, le « troisième œil » dont parlent les yogis. Ce chakra, une fois éveillé, capte les flux du champ akashique – la mémoire vivante de l’univers.
P.J. Oune, dans ses textes les plus intimes, parle de la voyance comme d’un miroir spirituel. Il ne s’agit pas, selon lui, de voir l’avenir comme un spectacle extérieur, mais de voir l’être dans sa totalité : ses potentiels, ses blessures, ses karmas, ses chemins de libération. La vraie voyance ne dit pas ce qui va arriver : elle montre ce qui est prêt à se révéler.
Dans cette optique, le voyant est un guide de conscience, un gardien des seuils. Il aide l’âme à se souvenir de sa mission, à choisir avec clarté, à traverser l’incertitude avec foi. La vision ne remplace pas le libre arbitre ; elle l’éclaire. Elle n’est pas une prédiction, mais une illumination intérieure.
Aujourd’hui, la voyance continue d’exister sous de nombreuses formes : tarot, oracle, clairvoyance directe, astrologie, rêves lucides, ressentis corporels. Elle est pratiquée par des milliers d’êtres à travers le monde. Mais son essence reste la même : écouter le murmure du destin sans y projeter ses peurs. Voir sans forcer. Dire sans posséder.
Car la voyance véritable est un acte de service, un acte d’amour, un miroir tendu à l’âme en marche. Elle ne donne pas des réponses toutes faites, mais des clés de lumière pour traverser la nuit intérieure.