Médiumnité pure

Elle identifie les blocages énergétiques, émotionnels ou karmiques qui freinent votre évolution.

Un pont vivant entre les mondes

La communication entre le visible et l’invisible, telle qu’enseignée par P.J. Oune, ne se réduit ni à l’invocation des morts, ni aux jeux de table tournante. Il s’agit d’un chemin de conscience, une science sacrée du lien entre le visible et l’invisible, une discipline de l’âme qui élève l’homme au rang d’intermédiaire entre la Terre et les Sphères. Oune ne parle pas simplement d’esprits, mais de hiérarchies vibratoires, d’intelligences conscientes, et de lois universelles qui régissent l’échange entre les plans.

Dans sa vision, le monde matériel est le reflet atténué d’une réalité supérieure, faite de lumière, de pensée pure, et d’ondes éthériques. Le monde des esprits n’est pas un au-delà figé, mais une continuité de plans subtils, organisés selon la résonance, la mémoire vibratoire, et le niveau de conscience. Chaque être humain, en tant qu’âme incarnée, est en lien avec ces mondes depuis sa naissance. Le spiritisme devient alors un acte de reconnexion.

Selon P.J. Oune, l’homme n’est pas séparé de l’invisible : il en est la clef vivante. Son cœur, son souffle, sa pensée, sont des portes. Le médium véritable n’est pas celui qui appelle les esprits, mais celui qui s’accorde intérieurement à la fréquence de l’esprit. Il ne convoque pas, il s’ouvre. Il ne domine pas, il écoute. Car l’esprit ne descend que là où règnent silence, pureté et humilité.

Le spiritisme, dans cette optique, est une ascèse vibratoire. Le médium doit apprendre à élever sa conscience, à pacifier son ego, à purifier ses canaux subtils. Il travaille sur lui-même comme on polit un miroir, afin de refléter le message d’en haut sans le déformer. Il ne s’agit pas d’un don au sens spectaculaire, mais d’un engagement de l’âme, souvent contracté avant l’incarnation. P.J. Oune insiste : le médium est choisi autant qu’il choisit.

L’esprit, dans la cosmologie d’Oune, est une étincelle vivante qui n’est jamais isolée. Il fait partie d’un réseau d’âmes, de guides, de présences tutélaires. Le défunt n’est pas qu’un souvenir ; il devient un être d’enseignement qui, s’il a évolué, peut transmettre des compréhensions depuis l’autre rive. Mais cette transmission n’est pas automatique. Elle exige une justesse vibratoire, une compatibilité d’âme.

Les esprits ne parlent pas comme les hommes. Leur langage est symbolique, vibratoire, spiralé. Ils communiquent par ondes, sensations, visions, intuitions. Le médium, selon Oune, doit décrypter les fréquences et traduire le subtil en mots humains, sans jamais trahir le message. Ce travail demande une discipline intérieure, une maîtrise des corps subtils, et un amour profond de la Vérité.

Oune différencie nettement les plans de conscience. Tous les esprits ne se valent pas. Certains sont encore attachés à leurs souffrances, d’autres errent dans l’ombre, d’autres encore sont lumineux, guidants, vastes. Le médium doit apprendre à discerner la source, à tester la lumière d’un message par la paix qu’il laisse en lui. “Ce qui vient de la lumière porte la lumière.”

Le spiritisme devient ainsi un chemin initiatique, non pas vers le sensationnel, mais vers la connaissance sacrée de l’âme. Le médium est un prêtre invisible, un scribe des mondes supérieurs, un passeur entre les rives. Il ne sert pas sa propre curiosité, mais le dessein de l’Un, la grande œuvre de réconciliation entre les mondes.

Dans son ouvrage “Absolion”, Oune évoque le rôle des guides spirituels : des intelligences anciennes, liées à l’âme de chacun, veillant sur son parcours terrestre et posthume. Ces guides ne parlent pas toujours, mais ils inspirent, soufflent, éclairent. Il faut un cœur pur pour les entendre. Le silence intérieur est leur sanctuaire.

Le spiritisme, selon lui, ne se limite pas au contact avec les morts. Il ouvre aussi l’accès à des plans supra-humains, à des archétypes vivants, à des entités solaires. L’initié apprend, progressivement, à monter les degrés du Ciel intérieur. À chaque seuil, il doit abandonner une illusion, transmuter une peur, élargir sa conscience. Le véritable spiritisme est une alchimie du Soi.

Le danger, dit-il, réside dans l’illusion médiumnique, lorsque l’ego récupère les voix subtiles pour son propre éclat. Il met alors en garde : tout contact avec l’invisible sans purification intérieure peut ouvrir des portes à des formes astrales inférieures. Le discernement est la clef, et la prière vibratoire en est la protection.

P.J. Oune redonne au spiritisme sa dimension sacrée, cosmique, vibratoire. Il ne s’agit pas de faire parler les morts, mais de vivre en conscience avec les vivants de l’autre monde. C’est une fraternité interdimensionnelle. Un pont de lumière entre les âmes incarnées et les âmes libérées. Une école de vérité, d’écoute et d’amour.